Le procureur général GhassanOueidate et trois autres magistrats ont été inculpés ce lundi 23 janvier par le juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth en 2020.
Le juge Tarek Bitar avait décidé lundi de reprendre son enquête sur cette explosion qui avait fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, après une suspension de plus d'un an, malgré les énormes pressions politiques auxquelles il est soumis.
Le juge inculpe huit nouvelles personnes, parmi elles, le procureur général, GhassanOueidate, et trois autres juges inculpés pour "homicide, incendie criminel et sabotage" notamment.
PHOTO STR VIA AGENCE FRANCE-PRESSE
Après une suspension de plus d’un an, l’enquête libanaise sur l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth a repris lundi.
L’explosion du 4 août 2020 avait été provoquée par le stockage sans précaution de centaines de tonnes de nitrate d'ammonium dans un entrepôt au port.
Elle a été imputée par une grande partie de la population à la corruption et la négligence de la classe dirigeante, accusée également par les familles des victimes et des ONG de torpiller l'enquête pour éviter des inculpations.
Selon le responsable judiciaire, M. Oueidate avait supervisé en 2019 une enquête des services de sécurité sur des fissures dans l'entrepôt où était gardé le nitrate d'ammonium sans mesures de sécurité.
Des noms sont sortis
Les noms de deux hauts responsables de la sécurité que le juge Bitar a inculpés sont sortis lundi: le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, et le chef de la Sûreté d'Etat, Tony Saliba.
Au total, treize personnes sont poursuivies, dont cinq responsables que M. Bitar avait déjà inculpées par le passé, notamment l'ancien Premier ministre Hassan Diab et d'anciens ministres.
Maëlle Beaucourt
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