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Photo du rédacteurEsther Dabert

Cinq policiers inculpés pour le meurtre de Tyre Nichols aux Etats-Unis

Les cinq policiers américains accusés du meurtre de Tyre Nichols, un afro-américain de 29 ans, ont été inculpés.


Tyre Nichols est décédé trois jours après son interpellation alors qu’il se plaignait d’avoir du mal à respirer. Source : The New York Times


La police l’a battu au point qu’il était méconnaissable.” Voilà ce qu’affirment les avocats de la famille Nichols. Interpellé le 7 janvier aux Etats-Unis pour une infraction routière, Tyre Nichols, un afro américain de 29 ans, est décédé des suites des violences policières dont il a été victime. Il a succombé à des difficultés respiratoires, trois jours après les faits. Les forces de l’ordre ont affirmé dans un communiqué qu’une “confrontation avait eu lieu” et que “le suspect s’était enfui” alors que les agents s’approchaient. Cinq policiers ont été inculpés puis incarcérés jeudi 26 janvier. D’après le registre de la prison du comté de Shelby près de Memphis, ils sont visés par plusieurs chefs d’inculpation dont meurtre, coups et blessures ainsi qu’enlèvement.


La police reconnaît la culpabilité de ses agents


L’investigation interne de la police de Memphis a démontré que les cinq policiers avaient eu recours de manière excessive à la force. Selon Cerelyn Davis, cheffe de la police locale, ils étaient “directement responsables des violences physiques commises sur Monsieur Nichols”. “Ce n’est pas seulement une erreur professionnelle”, a-t-elle ajouté en affirmant qu’il s’agissait d’un “acte odieux, irresponsable et inhumain”. Les cinq agents concernés ont directement été licenciés après ces révélations et une enquête est encore en cours pour déterminer la responsabilité d’autres policiers.


La famille de la victime n’a pas encore pu regarder la vidéo de l’interpellation mais Cerelyn Davis a déjà déclaré : “Je m’attends à ce que vous soyez scandalisés.” La vidéo devrait être rendue publique d’ici peu. De son côté, la police prévoit des manifestations et appelle à ne pas “inciter à la violence ou à la destruction”.


Esther Dabert


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