Ce mardi 24 janvier, quinze femmes et 32 enfants ont été rapatriés des camps de prisonniers jihadistes en Syrie. L’avion a atterri à l’aube à l’aéroport de Villacoublay (Yvelines).
Source : Delil Souleiman, AFP
Une quinzaine de femmes et une trentaine d’enfants venus de Syrie ont été accueillis très tôt ce matin à l’aéroport de Villacoublay. Ces femmes et enfants ont été rapatriés de camps jihadistes. Ce n’est pas la première fois qu’un rapatriement de ce type est organisé par les autorités françaises. L’un d’eux a eu lieu en juillet avec le retour de 16 femmes et 35 enfants. Celui du 20 octobre 2022 avait permis le rapatriement de 15 femmes et 40 enfants.
Des prisonnières
Ces femmes sont des prisonnières françaises jihadistes âgées de 19 à 56 ans, détenues dans des camps syriens. Deux de ces femmes sont arrivées en Syrie alors qu’elles n’étaient encore que des mineures. Ces quinze femmes ont été capturées lors de la chute de l’Etat Islamique en 2019. Beaucoup de leurs enfants sont nés dans ces camps et n’ont donc jamais connu le territoire français. Avant leur départ pour la France, elles ont été regroupées avec leurs enfants dans un camp de Roj, au Nord-Est de la Syrie.
Des femmes recherchées
Beaucoup sont radicalisées parmi les quinze femmes. Huit d’entre-elles sont visées par un mandat de recherche. À leur arrivée en France, elles ont été directement placées en garde à vue. Les sept autres femmes sont visées par un mandat d’arrêt et seront présentées dans la journée devant un juge en vue d’une incarcération.
Un départ volontaire
Le départ de ces femmes vers la Syrie s’est réalisé de manière volontaire. Elles sont motivées à retrouver leurs proches, le plus souvent leur mari. Souvent cantonnées aux rôles d’épouse et de mère, ces femmes idéalisent un mode de vie où elles pourraient vivre de leur foi “délivrée de l’oppression occidentale” (LeMonde). Les autorités ont donc affaire à des femmes motivées et parfois combattantes.
Joanne Lepaumier
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