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Photo du rédacteurJoanne Lepaumier

Louis de Funès rayonne encore quarante ans après sa mort

Cela fait quarante ans aujourd’hui, le 27 janvier 2023, que Louis de Funès a disparu. Le 27 janvier 1983 ne marque pas pour autant la mort d’un personnage, loin de là ! L’acteur est toujours présent dans le quotidien et dans les esprits de ceux qui l’ont connu à la vie, à la scène et à l’écran.


Louis de Funès, un visage qui rassemble et qui unit (Source : AlloCiné)


Louis de Funès c’est un visage familier, une bouille reconnaissable entre mille et des mimiques spontanées qui ne laissent pas le public indifférent. Quarante ans, cela peut paraître une éternité. En quarante ans, la société a changé, le rapport au comique aussi. La tendance est davantage au sérieux, au trop sérieux. De manière générale, la société accepte moins la critique, les spectateurs sont de plus en plus susceptibles et il y a là une vraie difficulté pour le cinéma comique moderne.


Aujourd’hui, les cinéastes peuvent ressentir une certaine pression lors de la création d’une œuvre. Le rire semble dur à atteindre et n’est plus la norme dans le cinéma français. Avant, le rire avait une sorte d’unanimité, les spectateurs riaient des mêmes choses. A présent, le rire s’est en quelque sorte individualisé. Il n’y a ici aucune revendication du “c’était mieux avant” car il est vrai que le cinéma s’est diversifié. Il serait très difficile de voir de tels dialogues dans les comédies d’aujourd’hui, et c’est pour le mieux.


Pourtant, quarante ans après la mort de Louis de Funès, les sujets traités dans ses films touchent toujours autant le public, quel que soit sa classe sociale ou sa génération. Les émotions ne changent pas.


Des films cultes


Ce n’est pas un hasard si Louis de Funès fait encore partie des personnalités préférées des Français, et si La Grande Vadrouille fait partie de leurs films préférés. Dix-sept millions d’entrées au cinéma à sa sortie tout de même ! Mais ce long-métrage est loin d’être le seul succès de l’acteur, il faut dire que la filmographie de Louis de Funès est longue d’une centaine de films. Parmi tous, quelques titres viennent sans mal à l’esprit : La traversée de Paris, La folie des grandeurs, Les aventures de Rabbi Jacob ou encore La soupe aux choux. Ce succès est expliqué par la spontanéité et les talents d’improvisation de l’acteur sur les plateaux de tournage. Ce qui fonctionne encore aujourd’hui c’est que “ça fait un bien fou de rire et de se rendre compte que le pire des humains peut être pathétique et attendrissant”, explique Bertrand Dicale, biographe de Louis de Funès, au micro de Stéphane Berne en 2020.


Il paraît impensable aujourd’hui d’imaginer le cinéma comique français sans Louis de Funès. Quarante ans après sa mort, son nom résonne comme une évidence dans le cœur des français car oui, Louis de Funès est une figure intemporelle qui a su imposer ses idées tout en restant humble et fidèle à ses valeurs et convictions.


Une figure proche de l’époque actuelle


Comme le dit Florian Gazan sur RTL, “Louis de Funès aurait pu être le grand-père de Greta Thunberg”. Il est tout à fait légitime de le penser car l’acteur était plutôt avant-gardiste. En mai 1968, il interpellait les manifestants de la CGT sur le combat écologique et leur demandait : “mais enfin merde c’est pour ça que vous devriez défiler dans les rues et pas pour autre chose, et ouvrir les yeux au gouvernement” (RTL). Un combat qu’il menait au quotidien dans son château de Clermont (Loire Atlantique), et particulièrement sans sa roseraie.



Louis de Funès et sa passion pour pour les roses (Page Facebook Louis de Funès Fans)


Les roses étaient véritablement une passion pour l’acteur, il entretenait ses rosiers de manière totalement naturelle et en 1972, parlait déjà d’une culture “bio”, très peu démocratisée : “Je cultive tout mon potager, mon jardin et mon verger en culture biologique, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun engrais chimique, aucun herbicides et aucun insecticides” (INA culture). Sa passion pour les roses le mènera à vouloir créer sa propre variété de roses, une rose qu’il souhaitait nommer “Oscar”, en hommage à l’un de ses films. Finalement, Louis de Funès n’a pas “La folie des grandeurs” mais plutôt la folie des senteurs.


Joanne Lepaumier


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